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Acte d’accusation

Textes écrits par les élèves de la 4e2 (2008/09)

Article du 27 juin 2009, publié par PO (modifié le 17 septembre 2009 et consulté 1139 fois).

Poèmes écrits par les élèves de la 4e2 à la fin de la séquence « Poésie » et à la suite de la rencontre avec M. Shelomo Selinger, sculpteur, ancien déporté, créateur du Mémorial des Déportés à Drancy.

L’Enfer

(Acte d’accusation)

Les portes de l’Enfer se sont ouvertes

Sans un bruit aucun

Alors qu’à l’aurore d’une journée couverte

Les gens un à un

Se réveillaient tranquillement

Tu es venue frapper à leur porte

Sans prévenir

Tu es revenue telle une âme morte

Qui lasse de dormir

Se réveille de façon imprévue

Ô cruelle ! Pourquoi jeter ton dévolu

Sur de pauvres gens

Alors que ton temps

À toi devait être révolu ?

Alors qu’on te croyait partie à jamais

Tout à coup tu réapparais

Plus odieuse encore

Des milliers de victimes

Et cela n’est le crime

Que d’une seule et unique personne !

J’ose enfin te dénoncer

Après tant d’années

J’ose enfin te désigner

Toi qui as accablé

Le monde entier :

Guerre, c’est ton nom que je cite

Guerre disparais au plus vite

Tu n’es que torture et accablement

Disparais qu’on n’entende plus ces tristes gémissements.

Aliisa B.

**********

Tout

Tout n’est que ruines et horreur

Quel que soit le pays quelle que soit la guerre

Les hommes meurent les familles pleurent

Depuis tout temps voila le carcan de la guerre

Religions différences les guerres sont infinis

Toute l humanité n’est qu’une longue répétition

Bafouez les libertés, les droits.

Lesquels tout homme se voit offrir à la naissance

Piller, détruire, tuer, voler

Voilà la nature de l’être humain

Toute guerre a vu couler des torrents de larmes

Toute guerre fut mouillée par des averses de larmes

Toutes guerre fut ensevelie sous des tonnes de corps

Toute guerre peut changer les hommes

Les déshumaniser en faire des animaux

Toute guerre engendre des atrocités inimaginables

Pourtant n’apprenant jamais de ses erreurs

L’être humain s’obstine a en provoquer

« Tant qu’il y aura des hommes il y aura des guerres »

**********

Lorsque la charrette

Lorsque la charrette du matin réveille

Il faut que tous se relèvent

Afin d’entasser les morts de la nuit passée

Et sans forces aller travailler.

Pendant que certains sont gazés

Les autres doivent se relever

Et poursuivre jusqu’à la mort

Leurs efforts effrénés.

Et quand l’enfant pleure il est assassiné

Sur le pavé des rejetés

Puisque personne n’est décidé a rien changer

Ils devront y rester.

Lorsque la mort est a leurs pieds

Ils ne doivent pas s’arrêter

Sinon ils seront donnés a manger aux chiens

Qui sont eux entrainés afin d’exterminer.

Emmenés de gré ou de force

Par milliers ils seront brûlés

Sans même s’y être préparé

Ni même imaginer pourquoi on les tuait.

Sans pitié ils seront battus

Mais dans leur âme réside une forte volonté

Même si l’ennemi poursuit ses barbaries

Eux se relèvent en tenant a la force de la vie.

David B.

**********

Tant de personnes

Dès leur arrivée, tout a commencé

Tant de personnes sont mortes humiliées et torturées

Tant de personnes ont souffert sans manger et sans boire

Ces Allemands auront fini par leur enlever tout espoir.

Les femmes charcutées, les enfants tués,

Les hommes travaillant jusqu’à épuisement.

Ces Allemands ne faisaient preuve d’aucune pitié

Devant cette horrible souffrance qu’ils affligeaient.

Les juifs étaient prisonniers de ces horribles camps

Où ils étaient faibles et sans défense

Et la plupart n’avaient aucune chance.

Ces Allemands sans cœur

Montraient leur supériorité devant ces juifs tremblant de peur.

Tous les humains ont le droit au respect

Mais ont attendu longtemps avant d’avoir enfin la paix.

Cette guerre a commis tellement d’atrocités

Qu’elle sera dans nos mémoires, à tout jamais gravée.

Carla C.

**********

Espoir

Un vieil homme cette nuit se réveille et s’habille.

Il quitte alors son lit et sa femme endormie,

Il cherche ses béquilles ; sa nuit n’est pas tranquille.

Son salon est froid et sa cheminée noircie.

Il s’assoit lourdement sur sa chaise de bois,

Et à son habitude, clairement, il revoit :

Partout autour de lui règne la peur et l’effroi,

Les prières des mourants soudainement retentissent,

Le soleil comme en sang contemple toutes ses proies

Et la fumée jaillit. Il faut que je trépasse !

Ce pays autrefois abondant et heureux,

N’est aujourd’hui qu’un lieu si vide et ténébreux…

Notre vieil homme toujours là assis devant son feu,

Se souvient parfaitement de ces instants horribles.

Il a souhaité que cela n’arrive pas à eux

Ses enfants, innocents, si chéris, si sensibles…

Voilà que le cadet regarde par la porte,

Et observe son père plein de sensations fortes.

Eva Z.

**********

Guerre

Ici, il n’y a plus aucune humanité,

Mêmê les plus jeunes enfants,

Sont programmés pour tuer,

Tirer, toujours plus vite, plus fort, plus de sang !

Une mitraillette à l’endroit du cœur,

Ils ont perdu toute innocence,

Ils ont perdu toute enfance,

Une mitraillette génère le sang, comme le cœur, comme le cœur.

Mais où sont donc passés le bonheur et l’amour ?

Ils ont disparu à jamais,

Se sont envolés pour toujours,

L’enfer est désormais présent, on le sait, mais...

Dans combien de temps cela va-t-il changer ?

Peut-on encore tout arranger ?

Reconstruisons l’humanité,

Cessons ces atrocités, pour l’éternité.

Oh ! Que la paix revienne serait si beau,

Que les sourires reprennent,

Que de nouveau ils s’enchaînent,

Et que les cris cèdent place aux champs des oiseaux...

Hélas ! Pour l’instant, cela ne cesse pas,

Et l’horreur s’amplifie,

Des pleurs, des prières, des cris...

Tant de vies achevées, du sang qui nous marquera,

Oui, mais vous ne le savez pas, pas encore,

Vous ne le savez pas, lâches !

Moi je le sais, mais vous serez morts !

Vous ne pensez qu’à vous, égoïstes, bandes de lâches !

Car c’est nous, oui, qui mourons et souffrons pour vous,

Nous voulons la paix, vous la guerre,

Qui nous fait plus de mal, à nous !

Mais après tout cela, vous ne serez plus fiers...

Irène B.

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Un apaisant carnage

Les Allemands sont passés par là.

Ils ont détruit toutes les vies sur leur passage

Les tortures, les camps de concentration, tout est inimaginable.

Les femmes belles et juives étaient déchiquetées,

Le temps de la paix était passé.

Les nourrissons ne pouvaient pas quitter leurs mères,

Pourtant ils leur étaient arrachés et tué.

L’épuisement des hommes à travailler,

Puis la faim qui les tiraillait,

Beaucoup moururent dans d’atroces souffrances.

Tout n’était que mort en France

Ainsi que dans de nombreux autres pays.

Les juifs étaient les cibles

Les Allemands inaccessibles

Apaisant leur soif de tuer

Comment laver l’affront ainsi affligé ?

Impossible, la souffrance était trop intense.

Qu’avaient-ils fait de mal ?

Existé ? Voilà pourquoi ils avaient été tués.

Comment les survivants, bien peu, misérablement,

Pouvaient oublier leur passé et tourné la page ?

Impossible la souffrance était trop intense.

Intense ? non, bien pire que cela,

Atroce, inexplicable, un carnage affreux.

Comprenant qu’ils allaient mourir dans cette fête

Saluèrent leur Dieu, debout dans la tempête

Ils tremblaient, hurlaient, pleuraient,

Mais rien n’y fit.

Jeanne T.

**********

Larme rouge

Une larme rouge coule de nos yeux amputés

Comme une goutte de sang sur nos joues sales

Notre cœur n’est plus qu’un lambeau piétiné

Par les mains crochues du Mal

Le soleil pleure ses rayons volés

Sur le linceul blanc des nuages fanés

Une étoile noire dans leurs pupilles

La lame froide d’un couteau scintille

C’est lui qui étale le crachat noir de la Guerre

Comme une boue collante, puante et amère

Collier d’entrailles blanc et rouge sur la terre noire

Comme les dents d’ivoire

De la Haine

Leurs âmes sont-elles humaines ?

Naître et tuer

Naître et être tué

Naître pour tuer

Naître pour être tué

Une larme rouge coule de nos yeux amputés

Comme une goutte de sang sale sur nos joues désespérées

Et si une fleur blanche fleurissait ?

Ilana L.

**********

On dit qu’une guerre est finie

On dit qu’une guerre est finie

Mais elle sera toujours présente.

Combien de personnes et de vies

Ont-elles des images qui les hantent ?

Combien d ‘enfants ont aujourd’hui

Des grands parents qui leur racontent

Des horreurs vues étant petits

À l’âge de lire gaiement des contes ?

Combien d’étudiants doivent apprendre

Les abominations passées

D’un ancien peuple révolté

Dont quelques-uns se sont fait pendre ?

Combien de familles ont pu voir

Leur arbre généalogique gâché

Pour des parents non retrouvés

Pour qui il n’y a plus d ‘espoir ?

Combien de choses écœurantes

Ont-elles détruit ? Combien de vies ?

On dit que la guerre est finie

Mais elle sera toujours présente.

Lucie A.

**********

Humanité

C’est après une guerre

Que nous prenons conscience

Des horreurs que nos pairs

Peuvent faire dans l’insouciance

J’ai vécu le massacre

Vu mes enfants mourir

Mais ces monstres idolâtres,

Eux, ne faisaient que rire

Je ne peux oublier

Les chaînes et les fouets

Que, dés mon arrestation,

J’ai subi sans pouvoirs dire non.

Mais où était la vie,

Durant toutes ces années ?

Notre droit aux sourires

Et à la liberté ?

Je n’étais plus moi-même,

Je ne voulais que la mort

Lorsqu’on mit un terme

A ce cauchemar atroce.

C’est avec du recul

Que je peux vous le dire :

C’est après m’avoir lu

Que je pourrais mourir.

Galatée B.

**********

Regardez dans ces blanches campagnes…

Regardez dans ces blanches campagnes

Comment les hommes s’entretuent

Comment les enfants ont une vue

Sur les horreurs qui s’abattent sur leurs campagnes

Pourquoi les humains sont-ils condamnés ?

À perdre toute leur humanité,

Toute trace humanité

Et tout ce que qui les rendaient êtres civilisés ?

Jusqu’où ces fauves pourront-ils aller ?

Vont-ils nous enlever toute notre liberté ?

Pourrons-nous même garder notre cœur ?

Et ne plus ressentir de malheurs.

Nous avons tous droit au respect,

Mais ce n’est pas en prenant les armes que nous aurons la paix

Nous devons tous réfléchir, prendre le temps de repartir,

De penser à une nouvelle vie et surtout à notre avenir.

Un avenir sans guerre et sans souci

Une vie où il n’y aurait plus de bruit

Juste quelques moments pour sentir les fleurs

Et enfin pouvoir regoûter au bonheur.

Eugénie L.

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