Du fond des âges

D’un quart de siècle elle est ancienne.

Esprit ferme et coeur indulgent,

Ô chère École Alsacienne,

Nous fêtons tes noces d’argent.

Bonne École, École modèle,

Ton doux nom, ton nom bien-aimé,

Est comme un asile fidèle

Où rêve un espoir enfermé.

Tu n’as point

ces vilaines grilles

Des prisons d’État pour enfants,

Où loin des mères et des filles

Ils pleurent des pleurs étouffants.

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Et c’est pourquoi, maison chérie,

Un poète, ami des enfants,

Souhaite, au nom de la patrie,

Que tes espoirs soient triomphants.

/.../

Jean Aicard, 1898

L’École alsacienne est donc une vieille et noble institution ; cela ne se voit pas forcément mais c’est pourtant ainsi. Voyez ces regards fiers et nobles, cette expression digne, expression reflétant la conscience de tout le poids du devoir chez ces jeunes adeptes de l’éducation sportive au début du siècle :

Mais de nos jours... nobilitas evanescit :

La comparaison du corps professoral est encore plus éloquente :

On remarquera avant tout une forte diminution de moustaches :

Ce phénomène est-il lié à l’augmentation parallèle des PEA femelles ? En partie sans doute : mais ne tombons pas dans le piège grossier de la facilité anthropologique, fût-elle structurale (ladite facilité). En réalité, la moustache a sensiblement décliné même chez les PEA mâles :

CE DÉCLIN LAISSE-T-IL PRÉSAGER LA FIN DES MOUSTACHES À L’ÉCOLE ALSACIENNE ET, PARTANT, DANS LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE ET PLUS GÉNÉRALEMENT OCCIDENTALE ?

RIEN N’EST MOINS SÛR : D’AUCUNS, EN EFFET, ONT SU PASSER LE FIER HÉRITAGE À LEURS JEUNES ÉLÈVES :