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Histoires de corsaires

Article du 3 octobre 2013, publié par PO (modifié le 5 octobre 2013 et consulté 247 fois).

À l’abordage !
Josépha Attal

Le pirate, le corsaire : terreur de toujours des mers. Il vogue avec son sabre et son sourire menaçant. Il vit cette vie malgré les risques mais même au nom de la loi, on ne l’attrapera pas ! Le bateau, c’est son âme, son arme ! Le pirate est l’amant de la mer, l’ami des flots, et, porté au gré du vent, il restera à jamais la terreur des océans.

Je m’appelle Louis Adhémar Le Golif dit « Borgnefesse » et je suis le capitaine flibustier. Mes compagnons et moi sommes depuis des années corsaires sur « La Palme », ce cher navire qui nous a accompagnés durant notre vie. Chaque fois que nous piratons un bateau et ramenons des tonnes de richesse à bord, je sens un brin de fierté en moi. « Gueule torse » dont le vrai nom est Mathias Pestel, un bon et jeune canotier, est mon préféré. Enthousiaste et vif, il travaille sans arrêt, sans dire un mot, même qu’un jour, c’est lui qui a découvert un coffre de bijoux caché sous une planche d’un bateau. Un jour, Gueule Torse me dit : « Capitaine, vous êtes sévère mais brave. Pour moi, vous êtes l’image des corsaires, le soleil qui nous illumine ». Je souris rarement mais là, ce jeune homme me plaît vraiment.


La Musique
Celine Tan

« Eh ! La Musique ! »

C’est comme ça qu’on m’appelait. C’était plutôt gracieux pour quelqu’un au physique comme moi. Je préférais quand même quand on m’appelait par mon vrai prénom, Rémy Lamiray. Mais je voulais faire plaisir aux autres gabiers et au capitaine surtout, c’était une habitude qui ne changeait jamais de s’appeler par des surnoms entre corsaires. Je suis gabier moi aussi depuis dix ans sur le « Marche ou Crève », un beau bateau dont je suis fier.


Mémoires
Gabriel Vandamme

Texte mis en voix (espace privé). Enregistrement à partir de 22:53.

Quand je suis sorti de l’école militaire de Paris, le lieutenant-colonel m’a envoyé à Brest, avec des ordres écrits pour passer lieutenant en second sur un navire avec quatre-vingt-quatorze canons. J’avais vingt-quatre ans et pas un sou en poche. Mes parents avaient beaucoup sacrifié pour mes études, et voulaient que je vive par mes propres moyens dès ma prise de fonction dans l’armée. J’étais maigre et taciturne et je n’avais pas quitté beaucoup d’amis, à l’entrée dans l’armée. J’arrivais à Brest un hiver après un trajet infernal en diligence.

Ensuite, tout est allé très vite. Après quelques mois d’entraînement à la caserne, et de manœuvres en mer, nous nous entrainâmes au début du printemps pour le Nouveau monde. On avait ordre d’escorter des navires marchands qui reliaient les colonies françaises aux Amériques, aux grands ports de la métropole. Après deux ou trois fois, on avait compris le principe, et, très vite, l’équipage s’est lassé de ces mornes traversées où l’on crevait de faim, avant de voir les Canaries. En deux ans je m’étais fait un nom et l’équipage se redressait quand je passais pour les manœuvres. En plus, le capitaine, depuis que son lieutenant était passé malencontreusement par-dessus bord, on peut dire qu’il filait douce. D’ailleurs quand on avait d décidé de se révolter, il était resté dans sa cabine, barricadé. Il s’était rendu au bout de neuf jours et avait supplié qu’on lui donnât de l’eau. Avant de le jeter à la mer, on le fit bien danser et il fut accompagné d’une vingtaine de matelots pour son voyage vers le fond.

Au bout de plusieurs mois à la tête de mon propre vaisseau, j’avais formé tout mon petit monde. Je portais d’énormes favoris, réputés dans tous les grands ports d’Europe, dont j’étais, disons-le fort, bien fier.

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