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Rencontre avec Elsa Osorio

Article du 10 janvier 2013, publié par PO (modifié le 10 janvier 2013 et consulté 301 fois).

Rencontre avec Elsa Osorio

Mathieu Soul, 1eS3


Nous avons eu la chance extrême de rencontrer, le mardi 27 novembre 2012, l’écrivaine argentine Elsa Osorio.

En classe, nous avions étudié deux œuvres majeures de cet auteur : La Capitana (dont nous avons tous lu un chapitre) et A veinte años, Luz (« Luz ou le temps sauvage » que nous avons lu intégralement, certains en français et d’autres en espagnol). La Capitana retrace la vie d’une femme, Mika Etchébére, qui est notamment connue pour son combat contre les troupes de Franco en Espagne. Le deuxième livre évoque la période noire de l’histoire de l’Argentine : la dictature. Cette histoire particulièrement touchante et saisissante a été le sujet clé de cette rencontre.

On est alors monté au deuxième étage du CDI, ou le petit-déjeuner de la rencontre devait se produire. L’écrivaine se présenta, et les questions commencèrent. Il était difficile, au départ, de s’habituer à l’accent qu’avait Elsa Osorio. Nous avons toujours parlé et écouté un espagnol d’Espagne, traditionnel. C’était intéressent d’entendre un espagnol de l’autre côté de l’Atlantique, quoiqu’il a fallu un certain temps d’adaptation. Au final, je crois personnellement avoir compris la grande majorité des propos.

Plusieurs questions ont été posées. La classe lui demanda sur quoi el travaillait en ce moment, et elle répondit qu’elle écrivait le script pour une minisérie de télévision sur le roman A veinte años, Luz et qu’elle comptait entamer un nouveau roman. J’ai trouvé passionnant de rencontrer quelqu’un qui a vécu (et survécu) la dictature. L’Histoire, qui reste pour nous souvent abstraite, devenait quelque chose de palpable et de visible. Avant de rencontrer une écrivaine, nous avons rencontré quelqu’un qui a connu cette ère horrible. Évidemment, cette rencontre dépasse ce simple fait. Nous avons la chance de rencontrer une des plus grandes écrivaines argentines.

Une autre question était : « Quelle est le lien entre vous et votre œuvre » (on parle de A veinte años, Luz). La réponse m’a surpris. Le livre n’est évidemment pas directement autobiographique, mais la rédaction du roman aurait aidé Elsa Osorio à parler du passé, que parfois on cherche à oublier. C’était d’ailleurs le but des lois passées peu après la dictature comme la Ley de obedencia debida (loi d’obéissance due) et la Ley de punto final (loi qui permettrait de "tourner la page").

Le combat contre l’oubli continue encore aujourd’hui en Argentine, où certains « desaparecidos » (disparus) n’ont jamais été retrouvés. Le livre d’Elsa Osorio participe a à ce combat, et cette rencontre a permis de passer cette dictature (qui pour nous nous semble loin) au premier plan. La dédicace de Elsa Osorio me rappellera cette rencontre incroyable avec une personne hors du commun.

Compte rendu en espagnol

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