Nous avons appris avant les vacances de fin d’année la disparition à l’âge de 84 ans de Vivette Moÿ, professeure d’anglais à l’École alsacienne de 1966 à 1988.
Arlésienne de naissance, elle entre à l’École normale d’institutrices de Nimes à 16 ans puis est reçue au concours des I.P.E.S qui lui ouvre la voie du professorat avec l’obtention du C.A.P.E.S. en 1966.
Elle entre à l’École alsacienne la même année.
Son choix est clairement exprimé dans sa lettre de candidature adressée à Georges Hacquard : « Je serais trop heureuse d’y être Professeur et d’y être Professeur dès l’an prochain, avant même que l’exercice de ma profession dans d’autres lycées ne m’ait donné des habitudes qui me paraissent contradictoires avec ce que j’ai cru sentir et crois penser au sujet de l’enseignement et de l’éducation. »
Elle était résolument moderne, engagée dans la pédagogie nouvelle qui voulait -enfin !- que l’élève fût l’acteur de ses apprentissages tout en étant conduit par des maîtres attentifs.
Simone Weil a dit que « l’attention est la forme la plus rare et la plus pure de la générosité. »
Vivette Moÿ a laissé à ses élèves le souvenir d’une professeure généreuse, douce et lumineuse.
Nous adressons à Yasu (AE79) et Frédéric (AE81), ses enfants nos pensées de profonde sympathie.
Pierre de Panafieu